Fétiches végétaux |
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Les troncs des palmiers, à mesure de leur dégradation, évoquent une statuaire en mutation, laissant parfois apparaître sous les écorces craquelées, des fibres végétales jaillissantes, telles des écharpes éphémères, fragiles enveloppes protégeant un organisme étrange. Il est alors tentant de penser aux statues d’envoûtement chargées de forces magiques, ces fétiches dont chaque composant représente une requête. Ces figures suggérées qui nous dévisagent, nous interpellent, interrogent notre rapport à la nature et créent l’enchantement de la rencontre..
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Chimères d'automne |
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À l'automne, les troncs de certains arbres abandonnent leurs écailles pour mieux se régénérer, se débarrassent de lambeaux d'écorce pour faire peau neuve et laissent voir sous cette carapace écorchée, le temps d'une mue, une foule désordonnée de créatures monstrueuses, d'animaux fabuleux, figures chimériques, fantômes de notre imaginaire.
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Enlacements |
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Végétaux s’agrippant à d’autres végétaux, lianes s’élançant à l’assaut de la canopée pour rejoindre la clarté, fuir l’ombre pour rejoindre la lumière tout en étreignant l’écorce, tout en y traçant des réseaux sensuels faits de caresses, d’embrassements, d’accouplements, pour aller se fondre jusqu’à la cime …
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Métamorphose des passages |
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Un seuil nouveau à franchir n’est habituellement pas une aventure exceptionnelle. La vue de certaines portes ornées de fresques, recouvertes de tags ou bombages, peut, à l’inverse, nous surprendre. Quel univers imaginé peut-on découvrir derrière ces passages ? Leur apparence bouleversée est-elle invitation ou mise en garde ?
Il en reste une porte souvent fermée mais toujours ouverte sur l’imaginaire…
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Retraites mal en point |
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Depuis décembre 2019, lancé par la CGT, FO, la FSU, Solidaires et les étudiants de l’UNEF, FIDL, MNL et UNL, le mouvement de contestation de la réforme des retraites perdure en février 2020. La SNCF et la RATP ont connu le plus long conflit de leur histoire. En plus des grèves, des cortèges et des opérations coup de poing, la mobilisation a pris de nombreuses formes : flash mob, représentations publiques, murs de livres ou de cartables, avocats jetant leurs robes, soignants jetant leurs blouses, défilés aux flambeaux, carnavals, chaînes humaines, etc… preuves que l’action politique peut utiliser l’humour et l’imagination sans perdre détermination et efficacité. « On veut du blé pour nos dentiers, on veut du pèze pour nos prothèses ! » ...
Images vues à Valence, Drôme, décembre 2019 à février 2020.
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Épanchements de la lave |
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Flots figés à jamais, l’océan visqueux a terminé sa course en abandonnant ses nappes de magma, telle une ultime marque humide sur le sable lorsque la marée se retire. Le feu éruptif, liquéfié puis refroidi, est devenu ondes minérales : la mutation s’est accomplie.
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L'écume des blés |
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Houle de l'océan, houle des champs, mouvance des épis ondulant telle une chevelure, flot et remous, vagues végétales émergeant ici et là, et formant l'écume des blés.
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Détournements |
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Volontaires ou non, les détournements abondent dans l'espace public et créent une alternative subversive au quotidien, drôle, décalée.
En réutilisant les matériaux (affiches publicitaires, panneaux de signalisation, mobilier urbain, façades ...) pour un message différent (idéologique, esthétique ou/et humoristique), on offre de la réalité une représentation troublante, déstabilisée, où le franchissement des frontières rend l'utilitaire inutile, et permet au monde de devenir (souvent) poétique.
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Rencontres insolites |
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Situations inattendues, croisements étonnants, proximités surprenantes, rapprochements incongrus, tous liés au hasard de la rencontre, à des circonstances improbables, voilà ce que montre cette série d'images glanées dans différents lieux.
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Identités masquées |
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À Venise, du XVème au XVIIIème siècle, la tradition du carnaval exigeait que chacun soit obligé de se masquer: se confectionner un autre costume, oublier son aspect habituel pour le plaisir de devenir un autre, se glisser dans une autre peau et durant quelques jours, oublier la réalité. Aujourd'hui, depuis 1996, Annecy a repris cette tradition du carnaval vénitien le long de ses canaux et près du lac. Là aussi, sous leur apparence trompeuse, ceux que l'on appelle "les masques" , laissent la place à l'artifice, aux faux semblants, à une parenthèse intemporelle. Comme l'écrit la photographe contemporaine Kimiko Yoshida: "L'art est un espace de métamorphose" . (Images vues les 24 et 25 février 2018)
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Défense et permission de graffer |
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Sortir l'art des galeries, l'intégrer dans l'environnement urbain, telles sont les principales motivations des artistes du street art. Les premières interventions sauvages des années 60 (Ernest Pignon Ernest, atelier populaire des Beaux Arts de Paris...) ont souvent laissé place, ces dernières années, à des réalisations encadrées sur des lieux d'expression dédiés dans l'espace public. [...]
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Un penchant naturel |
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Pour la plupart d'entre nous, qu'il s'agisse de flore ou de faune, l'attachement à la nature demeure un besoin primordial. Il se manifeste à toutes les échelles, de l'engouement domestique pour les plantes vertes jusqu'au plaisir de l'exploration en forêt, de l'amour pour les nouveaux animaux de compagnie jusqu'au plaisir de la découverte des grands fauves dans les parcs zoologiques ou ailleurs ... L'attrait pour la ruralité, le développement d'espaces verts en ville, plus généralement le souci de préserver un environnement de plus en plus menacé, contribuent à un renforcement de ce lien, à ce penchant naturel.
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Géographie du Massacre |
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Quand les flots du Massacre, petite rivière ardéchoise traversant le pays helvien, se sont retirés, ils laissent à voir dans son lit un paysage très particulier où les contours des différentes teintes du calcaire contribuent à composer des figures fugitives, au gré de l'érosion et de leur décomposition.
C'est là, entre ravines, ornières et sillages, que j'ai voulu fixer cette géographie provisoire.
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Debout nuit et jour |
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9ème nuit debout, rebaptisée 39 mars.
18h, Place de la République, Paris
Aujourd'hui, vendredi 8 avril 2016, venu à Paris pour des raisons familiales, je prends la direction de la Place de la République, vers 18h, guidé par la curiosité, pour aller sentir l'atmosphère de la 9ème Nuit debout. [...]
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Un autre monde |
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Univers décalés, poétiques, insolites, propices à la rêverie, portes de l'imaginaire, souvent ludiques et en prise avec l'enfance... Fuir une réalité devenue trop contraignante, capturer l'impossible, faire vivre l'utopie ! |
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Canal movie |
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Croisière pédestre au long des berges des canaux qui parcourent Toulouse, Canal du Midi, Canal de Brienne et Canal latéral à la Garonne, au fil de ces coulées fluides qui sillonnent la cité, circuit végétal aussi, à l'abri de ses ombrages. Modeste et tranquille odyssée qui nous entraîne, il est vrai, sans surprise, plus au royaume de Calypso que dans celui de Circé... Il reste malgré tout la magie de l'eau... Gare à ses sirènes !
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Paysages liquides |
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La rivière comme une toile pour y peindre ses différents visages au gré des turbulences du courant , au hasard de l'alchimie photographique aussi, résultat de quelques centièmes de seconde en plus ou en moins, recréant ainsi une matière épaisse ou cristalline, indécise ou limpide; reflet enfin de ma propre errance, de ma géographie mentale. Plus que jamais, photographier pour se révéler !
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Territoires mouvants |
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Les nuées tracent des routes vers l'infini, hissent leurs voiles pour nous entraîner vers un voyage intérieur et immobile, pour mieux capter notre vertige, puis s'estompent, s'effacent et se reconstituent. Exister, désirer, disparaître et puis renaître ... |
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Regards sur l'art |
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La rencontre avec les œuvres d'art donne lieu à de multiples réactions et à d'innombrables interprétations quant à l'intérêt ou non ressenti à cette occasion. En devenant moi-même témoin - voyeur de leurs attitudes, je me suis livré à ce jeu totalement subjectif qui consiste à imaginer quelles émotions pouvaient envahir ces spectateurs de l'art, dans les musées ou dans la rue. (Paris, Marseille, Valence).
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Petites perturbations en milieu urbain |
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La plupart des architectes produisent des efforts manifestes pour briser l'uniformité des constructions et de leurs façades, pour casser le style massif et pesant qui contribue à déshumaniser les mégapoles.
Malgré cela, et vu de l'espace public, il reste encore à rendre les façades moins mornes et froides, à introduire un peu de fantaisie dans la virtuosité technologique: diversité des matériaux, polychromie, transparences, asymétrie, murs végétaux, participent à la lutte contre l'uniformisation, à redonner du plaisir, de l'attrait, au tissu urbain.
Cette série se propose de montrer quelques uns de ces effets produits soit par les architectes eux-mêmes, soit par les habitants s'appropriant leur espace, toutes ces petites perturbations et résistances qui traduisent un espoir pour l'homme de mieux s'intégrer dans la cité et d'y vivre en harmonie.
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Des Pigments sur le bitume |
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Dans les marges des murs peints, d'autres oeuvres, imperceptibles au premier regard, restent à découvrir. Elles proviennent soit d'un débordement du pinceau ou du jet d'aérosol, soit d'un essai préalable au sol. Les compositions ainsi produites peuvent sembler des excroissances involontaires, des prolongements fortuits des fresques tracées, mais, en dehors de vagues évocations colorées, le rapprochement serait vain. Le bitume ainsi décoré d'empreintes abandonnées n'est pas l'extension de l'espace pictural: l'abstraction d'une composition aléatoire s'oppose à une fréquente figuration, la spontanéité de la tache à un dessin très élaboré, la dérive des jets de matière à la rigueur du parcours gestuel de l'artiste... Les coulures de peinture ne trahissent que l'urgence de l'oeuvre, tracée le plus souvent illégalement et sans aucun souci de conservation. [...]
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Écrit sur l'eau |
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Au gré des frémissements de l'eau, des vibrations lumineuses de sa surface, les reflets ondoient et forment des empreintes volatiles. Les herbes immergées, ployées par le courant, composent des messages changeants, marques tremblantes aux dessins multiples, aux signes provisoires; les arbres s'y déploient hiératiquement ou s'y tordent monstrueusement, les rives s'inclinent pour mieux s'y fondre. L'osmose de la terre et de l'eau nous rappelle à notre propre paysage intérieur, à notre géographie mentale.
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Les Tentures de l'étang |
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Dentelle des nasses,
Rideaux tirés sur l'étang
Comme un voile devant.
Entre les filets qui sèchent, dorment les chats.
Au travers des mailles, entrelacs de vie, la Pointe courte,
Doigt singulier d'une île singulière...
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Libres impressions |
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Quelques traces de subversion, d'irrévérence et d'humour colorent les murs ternes et uniformes des cités, redonnent au passant l'étonnement, la surprise de trouver de l'insolite au long d'itinéraires balisés par tous les panneaux d'autorisation, d'interdiction qui jalonnent nos rues et nos vies...
Ces affiches, pochoirs, bombages, trompe-l'oeil, ne sont que les marques spontanées d'une liberté d'expression qui repousse les limites et tente de faire éclater la zone étriquée dans laquelle on veut la confiner.
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Un rêve de facteur |
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Durant 33 ans pour son Palais et 8 pour son tombeau, Ferdinand Cheval a construit son rêve. Rêve souvent proche du cauchemar pour ce marginal solitaire marqué par des deuils successifs et exprimant son mal de vivre. Monument funéraire avant tout, ce palais inhabitable aux enchevêtrements inextricables, à l'exotisme baroque, traduit une aspiration à l'immortalité. Il est paradoxal de voir qu'à cette réflexion sur l'existence, le facteur associe des déclarations d'auto satisfaction allant jusqu'à la mégalomanie, empreintes d'une idéologie réactionnaire en contradiction avec l'aspect visionnaire de son oeuvre.. [...]
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Passagers immobiles |
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Le terme chaos qui désigne habituellement le site de Nîmes-le-vieux évoque à priori le désordre, l'absence de signification, l'incompréhension. Et pourtant, c'est bien là , à cette source féconde, que l'imaginaire peut se nourrir, que peuvent se créer nos chimères, les signes illusoires que porte le regard sur ces amas rocheux, à la fois simples et obscurs, visibles et dérobés, évidents et enfouis, inorganisés et si éloquents. [...] Découvrez la suite du texte en cliquant sur la photo. |
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Figures mentales |
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Hommes ou chimères, matière organique ou sève s'épanchant, souffrances humaines ou végétales, ce regard sur notre condition est une remise en question des apparences visibles, des enveloppes trompeuses, des écorces illusoires : au-delà des façades voilées, se trouve l'épaisseur féconde de l'être... |
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Comme une figure de proue |
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Voilures, cordages, mâtures, amarres, anciennes coques, barques, cotres, goélettes, baleinières, chasse-marées, tout s'emmêle dans le port de Douarnenez, le temps d'une concentration d'anciens voiliers, pour les Fêtes maritimes devenues « Temps-Fête sur Douarnenez » depuis 2010. Grimper aux vergues et sur la hune, larguer, hisser le foc, appareiller, mettre enfin à la voile, autant de désirs d'ailleurs, d'autres horizons, chez le promeneur qui embarque pour ce voyage immobile à travers âges et océans, en endossant quelques instants le costume du pirate ou du corsaire, c'est selon sa dose de respect de l'ordre maritime, et son imagination ! Pleine de promesses, l'aventure est belle comme une figure de proue : sirène ensorceleuse, elle nous attend au bout du quai !
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Archipels de rouille |
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S'approcher de plus en plus des objets jusqu'à se perdre, en oublier la distance de l'humain pour se fondre dans la matière, explorer et s'égarer, devenir soi-même une part de l'objet pour renaître dans une autre dimension, celle du rêve.
Le fait de choisir des objets altérés, corrodés, facilite ce passage de la réalité à l'imaginaire, un bruit du temps qui se fait écho à travers usure, dégradation, et qui ouvre la voie à un autre monde composé de continents provisoires dont la fragilité doit être saisie dans l'instant et de toute urgence, de peur de les manquer.
Cette désagrégation obéit à des règles strictes et immuables, conséquence de facteurs aléatoires, car la géographie ainsi tracée n'est jamais identique et ses continents provisoires sont à redéfinir en permanence. L'exploration est infinie... |
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Mondes cachés |
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La dégradation du calcaire des Baux de Provence compose un univers d'anfractuosités, labyrinthe d'excroissances, réseaux ramifiés de galeries, dentelles d'alvéoles, murailles criblées par l'érosion.
Les mondes cachés qui s'ouvrent alors, cités rêvées ou illusions de la mémoire, produits du soleil et de l'ombre, exposent à la fois leur naissance et leur ruine, par un épanchement du temps, un fragile instant qu'il faut percevoir et aller contempler. |
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L'Ardéchoise de tous les villages. partie 1 |
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Le léger chuintement des pneus sur le bitume, qui monte dans l’air matinal et encore froid annonce l’arrivée imminente du peloton au passage du tout premier col, sans que l’on n’entende aucune voix s’élever, chacun concentré dans l’effort, attentif à suivre sa ligne sans gêner le voisin, impressionné aussi par le nombre de participants _ jusqu’à 15 000 _ occupant à eux seuls plusieurs kilomètres de chaussée depuis le départ. [...]
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L'Ardéchoise de tous les villages. partie 2 |
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Messages lapidaires |
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Sans pouvoir connaître le repentir du tableau peint, le message lapidaire, trace indélébile dans la roche, ne peut s'effacer mais se transforme lentement sous l'effet de l'érosion et prend la forme d'une écriture millénaire indéchiffrable, à la calligraphie parfois enchevêtrée, illisible, comme sous la tension fébrile d'une main à la fois nerveuse et légère, alternant les pleins et les déliés, gravant des arabesques aux longs traits ondulés. parfois ordonnée selon un rythme plus régulier, appliquée à graver les cursives d'un trait résolu, dans un même alignement de sillons uniformes. [...]
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Continents provisoires |
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De l'osmose que forment le sable, le ciel et l'eau, il ne subsiste que quelques traces à marée basse : capture et rétention des dernières zones d'eau, lent changement de couleur du sol qui s'assèche, d'abord en surface par des nappes de sable volatiles, puis plus profondément, en dévoilant les stries, canules et autres sillons créés par le courant en une architecture savante et précaire qui disparaîtra au prochain flux. L'eau s'échappe de ces meurtrissures puis en reforme inlassablement de nouvelles. [...]
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Les Nervures du temps |
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Né de l'érosion qui a creusé des dépressions entre les arêtes calcaires, le site de Sauve offre une lecture du sol particulièrement intéressante.
Il est tentant de dresser un inventaire des formes imaginaires émergeant de cette mer de rochers : fines moulures, profondes ciselures, étoiles de mer, écailles de dragons, échines entrelacées, ondulations reptiliennes, simulacres de fossiles, réseaux hydrologiques ou dunaires, système nerveux, veines sinueuses, rides monumentales, chevelures pétrifiées, pellicules réticulées, flux de sève, trames végétales, fronces d'étoffes, plaies géologiques. [...]
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Signes d'abandon |
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Avec plusieurs milliers d'années d'histoire sous nos pas, de l'habitat préhistorique à celui du XIXème siècle, le village troglodytique de Barry a été le témoin des traces de notre passé, la mémoire minérale des humains qui l'ont investi, avant que la fragilité de la roche les incite à l'abandonner.
Si le regard parvient sans peine à trouver les traces d'occupation des lieux, alcôves, encoches, niches dans une paroi, restes de murs peints, lucarnes faisant office de fenêtres, stries des instruments qui ont évidé la roche, l'absence humaine , l'abandon, n'en sont que plus forts. [...]
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Langue d'Ocre |
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Dans les sables ocreux, se prépare la palette du peintre, avec des nuances surprenantes allant de la teinte la plus chaude à la plus froide, de la plus lumineuse à la plus obscure.
Dans la falaise, l'ocre se livre par pans entiers ou par filons discrets , épanchements veineux ou saignements écarlates. La toile n'est pas loin où vont se transformer les pigments, où les formes vont naître de l'argile , de ses maigres reliefs qui se disposent déjà pour préfigurer la composition future. Les rythmes plastiques s'organisent pour donner vie à une langue des ocres. |
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Épiderme marin |
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Le littoral s'expose tel un épiderme strié des marques éphémères ou durables du temps. A la surface de l'eau, du sable ou de la roche, l'érosion trace une géographie mouvante où les stigmates sont nombreux.
Sur la pellicule ténue, vient se graver une calligraphie au poinçon laissant ses meurtrissures profondes.
La côte ressemble alors à un écorché cicatrisant ses plaies avant de nouvelles incisions, et ces mutilations du temps apparaissent aux yeux du promeneur comme autant de parures rituelles, scarifications, ornements magiques, eux-mêmes associés à des rites de passage, à la lente métamorphose du paysage marin. |
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Empreintes |
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Piémanson, la plage d'Arles, au bout d'une route au bout de tout, du Grand Rhône, de la Camargue, des rizières, du sel cultivé comme une céréale de la mer, du mistral qui pousse un dernier souffle avant de s'épuiser, voilà pour les stéréotypes qu'on appelle aussi curieusement " clichés " ou " images toutes faites ".
Tour à tour spontanée ou calculée, cette mise en images des empreintes naturelles répond au besoin de s'inscrire quelque part, d'accepter d'être soi-même la matière mouvante et instable, de se préparer enfin à accepter de vivre. [...]
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Le Moulin d'Adrien |
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« L'odeur du bois, le son du glas,
Un temps de neige, un soir d'ivresse
M'attristent moins que la tristesse
Des moulins qui ne tournent pas ! »
Gaston Couté (1880-1911)
Si le poète Gaston Couté pouvait voir Rimande de nos jours, il constaterait avec bonheur que le moulin du XVIème siècle est bien vivant... [...]
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© libres regards
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